• Histoire du cirque

     

    Le cirque pendant l'Antiquité

     

    Depuis toujours, les hommes pratiquent les arts du cirque :

    il y a 7 000 ans : Les acrobates chinois

    il y a 4000 ans :  Les jongleurs à 3 balles d’Égypte

    il y a 2 000 ans : Les jongleurs écuyers*, les équilibristes et les

    dompteurs à Rome.

     

    *écuyers: personne présentant des numéros à cheval

     

    Le cirque à Rome

     

    Les Romains bénéficiaient de nombreux jours fériés, qu'ils consacraient généralement à voir des spectacles: théâtre, mime, danse… Mais leur divertissement préféré restait les jeux du cirque et de l'amphithéâtre : courses de chevaux, courses de chars et exercices de voltige. Les courses de chars et les combats de gladiateurs étaient les divertissements les plus appréciés des Romains. Les courses étaient organisées au Circus Maximus(Grand Cirque), une piste longue d'environ 600 mètres autour de laquelle pouvaient prendre place près de 250 000 spectateurs. Lorsque l'Empereur souhaitait assister au spectacle, une loge spéciale lui était réservée.

     

    Les courses de chars

    Les Romains se passionnaient pour les courses de chars et ils pariaient sur les différentes équipes qui s'affrontaient pour la victoire. Douze chars au maximum pouvaient se défier dans une course où il fallait le plus rapidement possible effectuer sept tours de piste. Les auriges (conducteur de chars) devaient être habiles pour ne pas accrocher un autre char et ne pas se renverser dans les virages. Gare à celui qui tombait, car les risques de se faire écraser ou emporter par les chevaux étaient bien réels ! Les auriges avaient avec eux un couteau, ainsi en cas de chute, ils pouvaient couper les rênes (liens servant à diriger les chevaux) qu'ils portaient autour de leur taille.

      Histoire du cirque 

    Circus Maximus à Rome

    ( source :www.kelbet.com )

     

     

    Les combats de gladiateurs

     

    Ce n'est qu'à partir du IIIe siècle après J-C. que les gladiateurs devinrent presque tous systématiquement meurtriers. Les combattants étaient des esclaves ou des hommes engagés. L’origine des combats de gladiateurs se retrouve en Italie du sud, où le combat en armes entre membres de la même famille avait pour but d'honorer la mémoire d'un mort.

     Histoire du cirque

    Geste du pouce tourné vers le bas pour

    décider de la mort des gladiateurs

    (source :  lelivrescolaire.fr)

     

     

    Histoire du cirque au Moyen-Age

     

    Depuis le Moyen-Âge, on distingue deux familles dans l'histoire du cirque : les Banquistes, et les Romanis qui formèrent à elles deux les Peuples du voyage, à l'origine des arts du cirque en Occident.

     

    Les banquistes

    Les Banquistes tirent leur nom des diverses acrobaties qu'ils montraient et des noms qu'ils leur attribuaient : saut du singe, saut du lion, rondade... Ces appellations leur valurent le nom de "banquis­te", c'est-à-dire "d'homme qui saute sur les bancs" qui donna par ailleurs le terme "saltimbanque". Cette famille traversa les routes d'Europe durant tout le Moyen-Âge, et allait quémander leur nourriture aux abords des châteaux forts, où se trouvaient les grands seigneurs et parfois les foules des villages. Les marchés, les places étaient aussi pris d'assaut par ces saltimbanques, ces premiers artistes qui divertissaient souvent pour un morceau de pain.

     

    Héritiers des sauteurs égyptiens, des acrobates grecs et des jongleurs romains, les banquistes constituent la première population artistique itinérante, dispersée sur les routes de l'Europe après la chute de l'Empire romain. Se joignent à eux des aventuriers épris de liberté, des gentilshommes ruinés (le capitaine Fracasse de Théophile Gautier), des larrons fuyant la justice : ils forment ainsi des troupes bigarrées sujettes à la méfiance des villageois.

    Histoire du cirqueEnluminure d'un manustrit du Moyen Age représentant un montreur d'animal
    http://lewebpedagogique.com

    Sont banquistes les jongleurs, les mimes, les danseurs de corde, les illusionnistes, les montreurs d'animaux et de marionnettes (corporation florissante du XVIe au XVIIIe siècle). Ils vont de château en forteresse, de foire en foire, pour gagner leur pitance. A la morte-saison, certaines troupes prennent l'habitude de retourner dans la région de Bergame, devenue à l'époque classique le principal foyer européen de formation des danseurs de corde.

    Les danseurs de corde

    Ces acrobates apparaissent pour la première fois en 1345 avant J.-C., en Grèce, lors des ascolies, opulentes fêtes données en l'honneur de Dionysos. Ils étonnent en réussissant de multiples tours sur une corde raide, où ils courent, tournoient, se suspendent par les pieds et se laissent glisser à vive allure. On les retrouve à Rome en 600 avant J.-C., au programme des jeux du Circus Maximus.

    Condamnés à l'errance à la chute de l'Empire romain, les danseurs se produisent, au gré des autorisations, sur les marchés, dans les fêtes de villages. Toutes les occasions sont bonnes pour tendre la corde au-dessus des places publiques et des fleuves.

     

    Les troubadours

    Au Moyen-Age, des hommes inventèrent  la poésie et l’amour courtois, ils se nommèrent «troubadours» en langue d’oc et «trouvères» en langue d’ oil. Grands voyageurs, souvent de haute lignée, ils fréquentent les cours d’Europe. Certains composent seulement et font appel à des jongleurs pour jouer et chanter leurs vers. Ces derniers servent en même temps de messager à la «dame» pour qui ces vers sont destinés. Nouveaux métiers pour nos jongleurs que sont nos histrions de l’antiquité. La langue populaire , leur a trouvé un nom plus en rapport avec leur personnage : joglar «jouer, faire rire ». Ce nom englobe les musiciens, les chanteurs de poésies, les montreurs d’animaux, les lanceurs de couteaux, les bouffons….et ne définit pas seulement celui qui a l’art de lancer et de maintenir en l’air plusieurs objets en mouvement. Cette grande famille travaille en« palc » (numéros de saltimbanques sur un tapis à même le sol), sur les places publiques, dans les châteaux ou sur les grandes foires de l’époque.

    Histoire du cirque Histoire du cirque

    Deux musiciens jouent de la luth pendant des spectacles

    (source :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jongleur )

    Ce bouffon fait une grimace pour faire rigoler le roi et la reine

    (source :

    http://www.legavox.fr/blog/ )

     

    Un nouvel ordre naît dans le cirque de la chrétienté occidentale : «la chevalerie ». Avec elle l’organisation de tournois et de cérémonies. Lors de ces festivités, place est faite aux amuseurs publics, entre les joutes organisés en l’honneur des dames et les festins. Les seigneurs et même le roi de France se déplacent régulièrement dans leurs nombreuses résidences. L’art de recevoir fait leur renommée. Les clercs dans leurs abbayes aiment aussi accueillir les jongleurs et se distraire de leur numéro. Lors des croisades, les chevaliers engagent des jongleurs pour les divertir lors de leurs longs trajets.

    A cette époque, en France, les plus grandes foires se déroulaient
    en Champagne où le Duc était lui-même trouvère.
    Ainsi les saltimbanques établirent leur carnet de voyage en fonction
    des dates des différentes foires.

    Une autre manifestation fit tomber quelques écus dans leur escarcelle. La société, de culture orale et l’église, pour éduquer le peuple à la bible, monta des pièces et les nomma les mystères et passions. D’abord jouée à l’intérieur des églises par des clercs comédiens, la scène se déplaça sur le parvis. Pour éviter que la population ne s’éclipse à l’arrivée d’un jongleur ou d’un montreur d’animaux, ils inclurent ces derniers dans leurs spectacles.

    A la sortie du Moyen- âge, la société change mais les saltimbanques immuables sont toujours là.